La poésie recyclée

L’atelier de poésie organisé par Madame Thill dans ma classe de 4ème CL devait s’insérer dans un projet interdisciplinaire sur le développement durable.

Dès le départ, les élèves obtenaient la consigne d’apporter de vieux livres de leur bibliothèque personnelle. Le 14 décembre, lors de son intervention en classe, Madame Thill a proposé aux élèves différentes activités qui les ont amenés progressivement à la composition de poèmes à partir d’une « matière recyclée ».
Le cours a commencé par deux exercices d’échauffement qui servaient à éveiller la curiosité des élèves.

Madame Thill a su sortir ces derniers du cadre rigide de l’école pour qu’ils apprennent à s’amuser avec les mots.

Dans un premier exercice, il fallait récrire les deux premières strophes d’un poème de Rimbaud dont les élèves ne recevaient que les rimes finales. Un deuxième jeu consistait à définir librement des mots vieillis que Madame Thill avait tirés du dictionnaire des « mots obsolètes ». Cette deuxième activité avait un côté très ludique et libérait les élèves des contraintes scolaires que nous leur imposons très souvent. Certains parmi eux prenaient vraiment plaisir à inventer des définitions loufoques .

L’atelier principal consistait dans le découpage de vieux romans.

Dans un premier temps, les élèves ont parcouru leurs livres à la recherche de mots qui les interpellaient donc qui les touchaient pour une raison ou une autre, peu importe la nature du mot. Ils étaient alors invités à couper ces mots des livres. Une fois qu’ils avaient un bel échantillon de mots à leur disposition, ils les ont réutilisés pour en composer un poème. Peu à peu les élèves se sont mis à l’assemblage des mots : ils ont cherché à les combiner les uns aux autres pour que de nouvelles phrases naissent.

Souvent les poètes en herbe ont alors dû se mettre à la recherche d’un mot précis dont ils avaient besoin pour compléter leurs vers. En fin de compte, ils prenaient tous un véritable plaisir à insuffler une nouvelle vie aux mots et arrivaient tous à composer leur petit poème au bout d’une demi-heure.

La plupart des apprenants paraissaient très fiers de leurs petites créations. En tant que professeur, j’ai particulièrement apprécié l’idée de réutiliser les mots d’un auteur et de se les approprier pour composer un nouveau texte. Cette façon de travailler le vocabulaire me semble particulièrement efficace. En guise de conclusion, je ne peux que souligner que l’atelier de Madame Thill nous procurait un grand plaisir, à moi et à mes élèves.

Veuillez consulter le rapport complet pour voir des photos du projet.